19 février 2019

Culture bactériologique : Jarre vs Station

La culture bactériologique est un incontournable du milieu hospitalier et plus généralement du médical. Le principe est d’ensemencer des bactéries dans une boîte de Pétri puis d’observer si ces dernières se développent. L’impératif est de reproduire l’environnement de vie des bactéries. En présence d’organismes anaérobies il faut créer des environnements sans oxygène. Et, comme la plupart du temps il s’agit de bactéries présentes dans le corps humain, il faut une température de 37°.

Cela fait des dizaines d’années que le monde du laboratoire utilise des jarres placées dans des incubateurs mais, depuis quelque temps, les stations d’anaérobie se font leur place ! Alors la grande question : jarre versus station anaérobie, avantages et inconvénients et pour quelles utilisations ?

C’est l’incontournable ! Facile d’utilisation et à un prix abordable, c’est la solution privilégiée (la plus répandue).

Le principe de fonctionnement est simple : on place un catalyseur dans la jarre, ce dernier collecte l’oxygène et l’hydrogène et permet de créer un environnement anaérobie avec de l’eau. C’est l’effet 2 en 1 ! On supprime l’oxygène tout en apportant de l’eau qui est indispensable pour éviter le dessèchement du milieu de culture.

Reste cependant qu’il faut placer les Pétri dans un environnement à 37° et pour ce faire on utilise un incubateur.

Au bout de 48 heures il faut contrôler les boîtes de Petri et, en théorie, si après deux jours les bactéries ne se sont pas développées c’est que l’échantillon prélevé est “sain”. Sauf que dans la pratique, pour écarter complètement la présence de bactéries dans l’échantillon prélevé il faudrait laisser la boîte de pétri en culture 48 à 72 heures de plus. Et c’est là où le bât blesse :

Laboandco_schema_jarre

À l’ouverture de la jarre, l’air ambiant va venir contaminer les échantillons et il vous faudra ensemencer à nouveau une boîte de petri pour la laisser, cette fois ci, 4 à 5 jours. Au total, vous pourriez vous retrouver avec un temps d’analyse de 7 jours…

La Station anaérobie

Le nec plus ultra ! Une station anaérobie devient vite incontournable à partir d’une trentaine de boîtes de Pétri par jour.

La station permet de réguler la température, le taux d’hygrométrie et l’atmosphère. Tout ce qu’il faut pour créer des conditions parfaites et propices à la reproduction des bactéries.

Comme pour une jarre, il faut placer un sachet de catalyseur pour enlever les dernières traces d’oxygène résiduel. À noter que, contrairement à une jarre ou il faut changer le sachet après chaque utilisation, il n’est à changer qu’une fois par an.

Une station anaérobie d’une capacité de 300L peut contenir 400 à 500 boites de Pétri simultanées. Équipée d’un sas de transfert vous allez pouvoir entrer et sortir vos Pétri sans contaminer les autres.

L’observation et la manipulation en temps réel des échantillons permet de suivre l’évolution et de pouvoir réagir le plus rapidement possible.

Laboandco_schema_evolution_anaerobie

Dans les deux cas présentés ci-dessus :

  1. Cas numéro 1 – Évolution rapide d’un échantillon en présence de bactéries : depuis une station anaérobie, la présence de bactéries est confirmée en 12 heures et le patient peut être traité en fonction. Avec une jarre, le constat est fait au bout de 48 heures.
  2. Cas numéro 2 – Évolution lente d’un échantillon en présence de bactéries : depuis une station anaérobie, la présence des bactéries est confirmée en 4 jours. Avec une jarre le constat est fait au bout de 6 jours (48 heures + 96 heures).

Toutefois, le prix d’une station anaérobie reste un frein à son acquisition. Les premiers modèles commencent aux alentours de 30 000 €. C’est un coût d’acquisition important mais qui peut s’avérer rentable à moyen terme en fonction de votre utilisation :

*Les calculs ci-dessous sont basés sur un laboratoire traitant 50 échantillons par jour. Ils supposent que deux plaques sont préparées et incubées pendant 48 et 72 heures respectivement. Les calculs ne tiennent pas compte des plaques de contrôle qu’un laboratoire peut utiliser. Une base de 5 jours ouvrés de travail par an.

Pour résumer, votre choix s’orientera selon votre utilisation et le caractère d’urgence de vos analyses. En dessous d’une trentaine d’analyses par jour, la culture en jarre sera plus économique et au-delà, la station anaérobie pourra s’avérer rentable après quelques années. Ce raisonnement ne se base que sur le retour sur investissement et ne tient pas compte du confort d’utilisation et des avantages d’une station anaérobie. Pour vous aider à calculer votre ROI, nous vous avons mis à disposition une grille de calcul en téléchargement.

La station anaérobie

Le nec plus ultra ! Une station anaérobie devient vite incontournable à partir d’une trentaine de boîtes de Pétri par jour.

La station permet de réguler la température, le taux d’hygrométrie et l’atmosphère. Tout ce qu’il faut pour créer des conditions parfaites et propices à la reproduction des bactéries.

Comme pour une jarre, il faut placer un sachet de catalyseur pour enlever les dernières traces d’oxygène résiduel. À noter que, contrairement à une jarre ou il faut changer le sachet après chaque utilisation, il n’est à changer qu’une fois par an.

Une station anaérobie d’une capacité de 300L peut contenir 400 à 500 boites de Pétri simultanées. Équipée d’un sas de transfert vous allez pouvoir entrer et sortir vos Pétri sans contaminer les autres.

L’observation et la manipulation en temps réel des échantillons permet de suivre l’évolution et de pouvoir réagir le plus rapidement possible.

Laboandco_schema_evolution_anaerobie

Dans les deux cas présentés ci-dessus :

  1. Cas numéro 1 – Évolution rapide d’un échantillon en présence de bactéries : depuis une station anaérobie, la présence de bactéries est confirmée en 12 heures et le patient peut être traité en fonction. Avec une jarre, le constat est fait au bout de 48 heures.
  2. Cas numéro 2 – Évolution lente d’un échantillon en présence de bactéries : depuis une station anaérobie, la présence des bactéries est confirmée en 4 jours. Avec une jarre le constat est fait au bout de 6 jours (48 heures + 96 heures).

Toutefois, le prix d’une station anaérobie reste un frein à son acquisition. Les premiers modèles commencent aux alentours de 30 000 €. C’est un coût d’acquisition important mais qui peut s’avérer rentable à moyen terme en fonction de votre utilisation :

*Les calculs ci-dessous sont basés sur un laboratoire traitant 50 échantillons par jour. Ils supposent que deux plaques sont préparées et incubées pendant 48 et 72 heures respectivement. Les calculs ne tiennent pas compte des plaques de contrôle qu’un laboratoire peut utiliser. Une base de 5 jours ouvrés de travail par an.

Pour résumer, votre choix s’orientera selon votre utilisation et le caractère d’urgence de vos analyses. En dessous d’une trentaine d’analyses par jour, la culture en jarre sera plus économique et au-delà, la station anaérobie pourra s’avérer rentable après quelques années. Ce raisonnement ne se base que sur le retour sur investissement et ne tient pas compte du confort d’utilisation et des avantages d’une station anaérobie. Pour vous aider à calculer votre ROI, nous vous avons mis à disposition une grille de calcul en téléchargement.